Vision De La Paracha

H' nous demande de construire un Sanctuaire pour Lui (« Et vous ferez pour Moi un Sanctuaire » (Chemot, 25, 8), pour avoir Sa résidence ici-bas. Mais n'est-ce pas limiter H' dans l'espace, à D.ieu ne plaise, que d'établir un emplacement spécifique pour Sa résidence ?

H' est infini, rien ne Lui est impossible. Or stipuler qu'Il ne puisse résider dans un espace déterminé serait limitatif de Sa transcendance. Car H' est à la fois au-delà de l'espace et dans l'espace. L'essence divine peut combiner cette contradiction seulement humaine.

On retrouve ce même caractère dans Sa résidence, le Beth Hamikdach, puisque dans la chambre qui lui était réservée, « l'Arche sainte n'occupait aucun espace », explique le Talmud. C'est-à-dire que l'espace ne lui était pas limitatif de la place qu'elle occupait. Et en effet, parmi les 10 miracles quotidiens au Beth Hamikdach, les dimensions métriques de l'Arche Sainte – très précisément édictées et détaillées dans la Torah ( Chemot, 25, 10 et suite), n'étaient pas incluses dans les mesures de la chambre où elle se trouvait (michna Avot, 5, 5, guemara Yoma, 21a). Aucun plan architectural n'aurait pu représenter ce qui matériellement fusionnait l'espace et sa transcendance.

Vision De La Paracha

Parachat Michpatim
Exode 21, 1 - 24, 18

Les 613 mitsvot peuvent être réparties en trois catégories : les 'houkim (décrets), les 'édout (témoignages) et les michpatim (lois). La distinction entre les trois catégories repose sur le degré auquel échappe ou non la rationalité humaine dans la compréhension de la mitsva.

Les 'houkim sont les mitsvot qui ne peuvent pas être saisies par la raison humaine, qui dépassent notre compréhension (ex : l'interdit de mélanger le lait et la viande). Elles ne sont observées que parce qu'elles sont ordonnée par D.ieu.

Les 'édout sont les mitsvot qui ont une rationalité, mais que notre propre logique n'aurait pas suffi à accomplir si elles n'était accompagnées de l'ordre divin (ex : garder le chabat).

Le michpatim enfin, sont les lois bien comprises et acceptées par l'intellect et que notre esprit nous aurait incité à respecter quand bien même il n'existait pas d'ordre divin y relatif (ex : ne pas tuer).