Parachat KI-TISSA
Exode 30, 11 – 34, 35
Dans la sidra de cette semaine, Ki Tissa, nous apprenons qu'après 40 jours et 40 nuits passées au Mont Sinaï avec H', Moché redescend apporter les Tables de l'Alliance. Il faut bien s'imaginer la situation de Moché, au plus près de la divinité, occupé à s'instruire de la Torah et la retranscrire. Comment réagir en descendant auprès des Bnei Israel, lorsqu'il les voit autour de l'idole du veau d'or ! Moché s'apprête à transmettre le plus beau cadeau de l'histoire à des enfants qui à ce point se rabaisseraient à l'idolâtrie. Comment peut-il dans ces conditions contenir son désarroi, brisant son envie de transmettre les Tables en les brisant elles-mêmes. Un instant plus tard, Moché regrette son acte, mais les Tables sont définitivement brisées, plongeant Moché et tout le peuple avec lui dans la plus grande amertume. La brisure des Tables introduit une telle brisure intérieure, que H' console Moché Rabbeinou. « Ne sois pas accablé. Les premières Tables ne contenaient que les Dix Paroles, mais celles que je m'apprête à te donner [les secondes] auront une plus grande valeur. Le peuple Juif recevra avec elles les Hala'hot (lois), le Midrash et la Agada, ainsi que toute la Torah orale ».
Comment comprendre alors que les secondes Tables de la Loi, issues de la brisure, possédaient un caractère supérieur aux premières et furent ainsi « un double don de sagesse de la Torah » (guemara Nedarim 22b) ?