Prachat Vaera
Exode 6, 2 - 9, 35
Devant son obstination à ne pas libérer le peuple hébreu de
l’esclavage qu’il leur fait endurer, Moché et Aharon avertissent Pharaon que H’
sanctionnerait l’Egypte jusqu’à ce qu’il finisse par libérer le peuple. Pharaon
reste de marbre, alors H’ afflige par l’intermédiaire de Moché et Aharon les 10
fameuses plaies sur l’Egypte.
Sans jamais les affecter, chacune des plaies contient pour les Bnei Israel eux-mêmes une leçon à suivre pour le service de D...
Voici l’explication profonde que délivre la ’Hassidout pour les deux
premières plaies.
La première plaie vise l’un des principaux objets d’idolâtrie des
Egyptiens, le fleuve du Nil. S’imaginant que leur richesse provient de l’eau du
Nil, sans comprendre plus profondement l’origine de cette eau, les Egyptiens ont
les yeux rivés vers le bas (les eaux du Nil) plutôt que de lever les yeux au
Ciel pour prier au sujet de leur source de subsistance.
D... frappe le Nil en
transformant son eau en sang. Or l’eau, comme les éléments minéraux,
représentent la froideur, l’insensibilité, l’absence d’enthousiasme concernant
les sujets de sainteté. A l’inverse, le sang est symbole de vitalité, il est
chaud, et représente le véhicule qui alimente la vie. Lorsqu’ils sortiront
d’Egypte (qui représente d’ailleurs tous les exils), les Hébreux devront servir
H’ avec une enthousiasme renouvelé, briser la froideur et les distances qui
nous éloignent des sujets de sainteté.
La seconde plaie est l’épidémie de grenouilles qui envahit les
habitations égyptiennes jusque dans leurs fours et leurs marmites. Ce n’est pas
une expression, c’est concrètement les destinations visées par les grenouilles.
La ’Hassidout d’expliquer, toujours en terme de service divin pour les Bnei
Israel, que les grenouilles trouvent leur origine du milieu aquatique (défini
plus haut comme froid). Les habitations des égyptiens représentent l’intérieur
de chacun. Les marmites et les fours sont une allusion à toute la chaleur
investie cette fois-ci dans les sujets profanes, sans discernement, sans
mesure. Les grenouilles, mobiles, transportaient la froideur vers les
intérieurs les plus chauds pour tempérer l’ardeur de ceux qui sont remplis de
dynamisme, bouillants, pour des sujets totalement extérieurs à la sainteté.
Elles visaient à calmer la vitalité malsaine de ceux qui vouent un culte,
jusqu’à s’y noyer, pour les sujets profanes.
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